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novembre 25, 2025
Métaux lourds et thyroïde : 1 danger invisible pour votre équilibre hormonal
Par Sabrina Deschamps, biologiste, micronutritionniste et naturopathe fonctionnelle
La thyroïde est une glande en forme de papillon, située à la base du cou, dont le rôle est immense. Elle régule le métabolisme, l’énergie, le poids, l’humeur, la température corporelle et même la fertilité. En santé fonctionnelle, je constate de plus en plus fréquemment un lien direct entre les troubles de la thyroïde et l’exposition chronique aux métaux lourds
Ces polluants environnementaux, invisibles, constituent aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique.
Que sont les métaux lourds ?
Les métaux lourds sont des éléments chimiques naturellement présents dans l’environnement et aussi utilisés dans divers secteurs de l'industrie (c'est là où les problèmes commencent), pouvant être toxiques à certaines concentrations. Les plus impliqués (connus à ce jour) dans les troubles thyroïdiens sont :
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Le mercure
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Le plomb
Nous y sommes exposés quotidiennement via l’alimentation (gros poissons contaminés), l’eau, l’air, certains cosmétiques, les amalgames dentaires, ou encore les objets du quotidien.
Par rapport à d’autres toxiques, les métaux lourds ont la capacité de s’accumuler dans l'organisme.
Pourquoi la thyroïde est-elle si vulnérable aux métaux lourds ?
La thyroïde est particulièrement sensible car elle utilise de l’iode pour fabriquer ses hormones T3 et T4. Or, plusieurs métaux lourds entrent en compétition avec l’iode et perturbent directement la production hormonale.
De plus, la thyroïde possède une activité enzymatique intense, qui va être perturbée en présence de métaux lourds (ils perturbent directement les enzymes concernées). Ces derniers endommagent les cellules thyroïdiennes, altèrent la conversion de T4 en T3 et favorisent l’inflammation chronique.
Les métaux lourds agissent comme de véritables perturbateurs endocriniens en empêchant la thyroïde de fonctionner correctement.
Métaux lourds et hypothyroïdie
L’hypothyroïdie, caractérisée par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, est l’un des troubles pouvant être associés à une charge toxique élevée en métaux lourds.
Le mercure, en particulier, inhibe les enzymes responsables de la conversion de T4 (inactive) en T3 (active). La perosnne concernée peut alors présenter une TSH normale mais souffrir de troubles typiques : fatigue chronique, frilosité, prise de poids, chute de cheveux, constipation, brouillard mental.
Le plomb, quant à lui, interfère avec la captation d'iode, favorisant un ralentissement global du métabolisme.

Métaux lourds et maladies auto-immunes de la thyroïde
En santé fonctionnelle, nous savons que les métaux lourds peuvent un rôle dans l’apparition des maladies auto-immunes thyroïdiennes, comme la thyroïdite de Hashimoto et la maladie de Basedow.
Ces toxines augmentent la perméabilité intestinale favorisent la dysbiose, affectent les mitochondries et perturbent le système immunitaire.
Des études mettent en évidence un lien entre l’exposition au mercure et l’augmentation des anticorps anti-TPO et anti-TG, marqueurs typiques de Hashimoto.
Signes d’une intoxication aux métaux lourds.
Les troubles sont souvent diffus, ce qui rend la conclusion parfois difficile :
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Fatigue persistante
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Troubles du poids inexpliqués
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Anxiété ou dépression
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Chute de cheveux
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Intolérance au froid ou à la chaleur
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Troubles menstruels
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Brouillard mental
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Douleurs articulaires
Personnellement je travaille avec des questionnaires élaborés avec finesse pour évaluer la probabilité d'une présence importante de métaux lourds dans l'organisme.
Comment évaluer une surcharge en métaux lourds ?
Les dosages sanguins sont souvent peu fiables car les métaux lourds se stockent dans les tissus. Il existe des tests réalisés par des médecins uniquement :
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Le test urinaire après chélation
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L’analyse des cheveux
Une étude de l'équilibre en certains nutriments est fortement souhaitable en parallèle: sélénium, zinc, cuivre, fer.
Détoxification : une étape clé pour soutenir la thyroïde
La détoxification des métaux lourds doit toujours être progressive, encadrée, et personnalisée. Une approche trop brutale peut aggraver la situation.
Les piliers fondamentaux sont :
1. Soutenir les organes d’élimination
Le foie, les reins et l’intestin doivent fonctionner de manière optimale. Cela passe par une alimentation anti-inflammatoire, riche en fibres, crucifères, et acides aminés soufrés.
2. Corriger les carences nutritionnelles
Les personnes ayant des problèmes thyroïdiens présentent fréquemment des déficits en : sélénium, zinc, magnésium, vitamines B, vitamine D
Or, ces nutriments sont essentiels à la protection contre le stress oxydatif induit par les métaux lourds.
3. Utiliser des chélateurs naturels
Certaines substances favorisent l’élimination des métaux :
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Chlorella (sous supervision)
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Coriandre
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Ail
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Acide alpha-lipoïque (sous supervision)
4. Réduire l’exposition quotidienne
Filtrer l’eau, éviter les gros poissons riches en mercure (thon, espadon), privilégier le bio, limiter l’aluminium, choisir des cosmétiques non toxiques.
Approche globale : la clé en santé fonctionnelle
En complément des approches conventionnelles, la naturopathie fonctionnelle cherche la cause profonde du trouble thyroïdien. Dans certains cas, la surcharge en métaux lourds est un facteur déclenchant ou aggravant majeur.
En réduisant la charge toxique, en restaurant l’intestin, en corrigeant les carences et en soutenant les mécanismes naturels de détoxification, j'observe fréquemment :
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Une baisse des anticorps auto-immuns
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Une amélioration de la conversion T4 → T3
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Une réduction majeure des désagréments quotidiens
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Parfois une diminution des besoins en hormones de synthèse (toujours sous accord et supervision médicales!)
Conclusion
Les métaux lourds représentent un fauteur de trouble silencieux de la thyroïde. Leur impact est souvent sous-évalué, alors qu’ils participent activement aux troubles hormonaux, à l’auto-immunité et à la fatigue chronique. En tant que naturopathe fonctionnelle, mon expérience montre que le sproblèmes thyroïdiens doivent être accompagnés à 360 degrés.
La bonne nouvelle est qu’il est possible d’agir. Avec une approche complète, individualisée et progressive, la thyroïde peut retrouver une grande partie de sa capacité fonctionnelle, et les personnes leur vitalité.
Article écrit par Sabrina Deschamps, biologiste, naturopathe fonctionnnelle, formatrice et fondatrice du site.
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